Le glory hole : qu'est-ce que c'est et où s'y essayer ?
Le glory hole, relativement populaire au Royaume-Uni et aux États-Unis, fait fantasmer de nombreux hommes. Entre l'excitation d'un acte aussi discret que rapide et l'érotisme de l'imagination, il peut se trouver un peu partout. Connaissiez-vous l'existence de ces trous du plaisir ? Nous vous expliquons tout ce que vous avez à savoir sur le glory hole, de son histoire aux endroits où vous pourriez avoir la chance d'en trouver.
Qu'est-ce qu'un glory hole ?
Le glory hole, presque toujours appelé à l'anglaise, se traduit littéralement par “trou de la gloire”. Il faut avouer qu'en français, cela fait beaucoup moins fantasmer ! Il existe deux origines connues pour cette fameuse expression :
- la morning glory est un terme populaire pour décrire l'érection matinale. On aurait donc repris cette petite gloire de la force virile en l'associant à hole (“trou” en anglais) pour nommer ces petites ouvertures destinées au plaisir.
- chez les souffleurs de verre, le glory hole est un fourneau très chaud dans lequel ils introduisent leur minéral cristallin (appelé gangue) pour le faire fondre. Là, difficile de ne pas comprendre l'analogie !
En clair, le glory hole est un trou réalisé dans un mur ou une séparation (paroi, rideau, store…), à partir duquel on peut jeter un œil pour voir une personne de l'autre côté, ou introduire son sexe afin de s'adonner à tout type d'échange. Selon les lieux, les rapports seront principalement des fellations, mais il est tout aussi possible de pratiquer un travail manuel ou des pénétrations vaginales et anales.
Ce “trou du plaisir” est devenu une vraie tendance vers la fin du XIXe siècle, essentiellement chez les hommes gays afin de réaliser des actes sexuels de manière très discrète, mais surtout anonyme, et donc beaucoup plus sécurisée pour eux à l'époque. C'était surtout le cas aux États-Unis et au Royaume-Uni, pays dans lesquels les glory holes connaissent encore et toujours leur heure de gloire. Mais cela s'observe ailleurs dans le monde, et même un peu partout en France (bien que cela soit moins populaire qu'outre-Manche).
Une pratique tendance !
Les glory holes restaient toutefois une pratique plus ou moins confidentielle. Sauf qu'avec une pandémie mondiale telle que le CoVid-19, il a clairement été recommandé d'appliquer les gestes barrières en toute situation, et donc dans sa sexualité aussi. À tel point qu'en juillet 2020, l'Agence de Santé Publique de la Colombie-Britannique (province du Canada) a publié des recommandations sanitaires concernant le sexe entre nouveaux partenaires, telles que limiter les échanges de salive, privilégier des rapports autres que face-à-face ou encore d'utiliser des barrières… comme par exemple un glory hole !
Glory hole : pour qui, et pourquoi ?
À la base destiné à la population homosexuelle, le glory hole s'est vite popularisé dans la population hétérosexuelle, aussi bien chez les libertins que chez les personnes à la recherche de relations sexuelles vite fait bien fait. Si se faire sucer par quelqu'un que l'on ne connaît absolument pas est un fantasme partagé par beaucoup d'hommes, il faut reconnaître que ce type de lieu peut paraître très glauque, voire sale, pour certains.
Que recherchent les hommes et les femmes dans un glory hole ? Tout d'abord, il n'y a aucune hypocrisie : il s'agit de sexe pour le sexe, point barre. Pas de longs détours à coups de vaine séduction, de verres offerts ou de discussion interminable pour en venir à proposer ce que l'on a en tête depuis le début. Ici, tout le monde est fixé, chacun vient donner et/ou prendre du plaisir. Celles et ceux qui viennent savent pourquoi ils sont là et ne s'en cachent pas.
En revanche, ils se cachent l'un de l'autre pour plusieurs raisons possibles. L'anonymat total peut être rassurant, par manque de confiance en soi ou par culpabilité de sa pratique (par exemple désirer une fellation par un homme alors que l'on est hétéro). Aussi, cela peut être diablement excitant de se lâcher totalement avec un(e) inconnu(e) ! La libido est aussi psychologique que biologique : en laissant libre cours à votre imagination quant à la personne de l'autre côté, votre jouissance pourrait être bien plus élevée.
Enfin, la discrétion de la chose est un grand avantage. Vous pouvez vous rendre ni vu ni connu dans un lieu dédié. Dans un lieu public, comme des toilettes, cela peut même être une simple brèche… Réalisée par des voyeurs, ces petites fentes permettent d'épier discrètement quelqu'un dans son intimité. Là c'est glauque, illégal, mais cela existe !
Où trouver un glory hole ?
Nous ne vous parlerons ici que des “vrais” glory holes, c'est-à-dire des ouvertures destinées au plaisir de personnes consentantes. Par souci d'honnêteté, nous devons également vous mettre en garde contre certains dangers. La protection est évidemment fortement recommandée, afin de limiter les risques de transmission d'IST. Restez aussi toujours vigilants, messieurs, car vous ne pouvez pas être 100% sûrs des intentions de la personne derrière le trou : quelqu'un d'homophobe, ou de malveillant pour X raison, peut facilement vous blesser…
Cela étant dit, la meilleure manière de s'essayer au glory hole est de fréquenter des lieux dédiés au plaisir ! Vous pourriez toujours en découvrir dans des lieux publics, comme les toilettes d'une fac ou d'une boîte. Ce sont des interstices connus surtout par le bouche-à-oreille. Mais sachez que certains sex-shops proposent des pièces spéciales, au fond de leur boutique.
En club libertin, le glory hole n'est pas systématique, mais bel et bien possible. Certaines boîtes échangistes disposent même de murs avec plusieurs trous, histoire de s'adonner au côte-à-côtisme ou à d'autres pratiques libertines comme le mélangisme. N'hésitez pas à vous renseigner auprès des clubs libertins proches de chez vous !
Les campings libertins proposent généralement des infrastructures ou équipements spéciaux. Vous trouverez peut-être votre bonheur là-bas, de manière officielle ou plus officieuse (trou artisanal dans une cabane, par exemple). Il existe peu de campings réservés aux libertins en France. Nul doute cependant que glory hole ou pas, vos vacances seront dans tous les cas inoubliables.
Comment fabriquer soi-même un glory hole ?
Vous préférez fabriquer un glory hole par vous-même ? Grand bien vous fasse ! Mais il vous faudra néanmoins respecter 2 règles fondamentales. Ne le faites pas dans un lieu public, afin de ne pas tomber sous le coup de la loi pour voyeurisme, exhibitionnisme ou agression sexuelle. Oubliez donc s'il vous plaît les brèches dans les toilettes publiques, le trou dans la cloison qui vous sépare de votre voisin… Aussi, il vous faudra bien penser à soigner les bords du trou afin d'éviter toute irritation ou blessure malheureuse !
Si vous cherchez à pimenter vos soirées coquines, par exemple en vous adonnant à une soirée échangiste chez vous, vous pouvez acquérir un rideau léger, troué au bon endroit, à fixer à l'ouverture d'une porte. Ou vous pouvez le faire vous-même, en plaçant d'abord un rideau (ou un store) à l'endroit souhaité afin de déterminer préciser à quelle hauteur vous devrez le fendre.
L'idée est de pratiquer une ouverture, circulaire ou plus ovale selon votre goût, de 5cm de rayon minimum. Pour un rideau, une simple paire de ciseaux et le tour est réglé ! Si vous disposez d'un mur dans une pièce convenable, ou une cloison (paroi en bois, paravent, etc.), préparez votre marque et percez à cet endroit, de préférence avec un embout. Poncez ensuite les bordures, pour éviter les échardes ou autres particules désagréables… Pour encore plus de sécurité et de douceur, nous ne saurons que vous conseiller d'agrémenter les contours intérieurs de votre glory hole d'une matière telle que du vernis (pour le bois), de coton ou de silicone.