Infidèle, Matthieu témoigne à coeur ouvert
Au gré des rencontres de la vie quotidienne, la vie de couple peut être mise à rude épreuve, surtout quand on a une vie sociale importante. Ce n’est pas Matthieu qui nous dira le contraire, il nous raconte son infidélité.
Infidèle mais heureux, je vous raconte..
La première fois que je l’ai vue, c’était à un vernissage d’une galerie d’art qu’organisait une amie. Elle portait un pantalon vert, un crop top jaune et une veste en daim. Comment la louper ? Je tombe très vite sous son charme et décide d’aller lui parler. Le charme continue d’opérer, on a un feeling assez naturel, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. La soirée se termine, je ne sais pas si je la reverrai mais je prends quand même son numéro. Au cas où.
L’été arrive. Je me rapproche de Noémie, une fille de mon groupe de potes. À vrai dire, cela fait longtemps que j’ai des vues sur elle mais je n’ai jamais osé l’aborder. Cette fois-ci, j’ose et tout va très vite entre nous, à tel point que l’on décide de se mettre en couple à la fin de l’été. Léna me sort complètement de la tête et de toute façon, nous n’avions quasiment pas échangé de l’été.
À la rentrée de septembre, je vais à un nouveau vernissage, organisé par cette même amie. Et il se trouve même que j’expose mes créations ce soir-là. Je customise des vêtements. En plein exposé de mon travail aux visiteurs, je la vois au loin qui entre dans la galerie. Léna est là. Elle porte une petite robe à fleurs qui souligne sa taille fine et ses grosses fesses. Elle me voit, me sourit puis s’avance vers moi.
Même alchimie que la fois précédente. On parle beaucoup, on rit, on se chambre un peu, puis je décide de lui offrir un verre. Ce moment dure au moins une heure, je ne calcule même plus mes potes ! Mon portable vibre, je reçois un message de Noémie qui arrive. Je commence à me dire que je ne sais pas trop comment gérer cette situation. Je trouve un prétexte pour m’éclipser. Léna rejoint également une amie.
Noémie m’enlace, m’embrasse et me félicite pour les pièces que j’expose. Nous allons prendre un verre avant de déambuler dans la galerie mais forcément, il arrive ce moment que je redoutais. On tombe sur Léna, qui m’adresse un sourire éloquent que je tente de stopper en lançant les présentations : « Léna, je te présente Noémie, ma copine ». Je suis gêné et Léna cesse de sourire en répondant un simple « Salut ». La soirée se termine toutefois sans embûches.
Le lendemain matin, à peine réveillé, je reçois un message inquisiteur de Léna : « Tu ne m’avais pas dit que tu avais une copine ! ». Je lui réponds un truc un peu léger du genre : « Ouais, je crois que j’ai un peu flirté avec toi ». Et elle : « Sans blague ! ». Je comprends qu’elle est agacée. Et en même temps, je ne peux pas lui en vouloir ! Les messages ne se sont pas arrêtés là.
A partir de ce jour-là, nous nous sommes écrits tous les jours, des trucs de plus en plus explicites, des sextos comme je n’en avais jamais envoyés avant. On se chauffait littéralement tous les soirs et on arrêtait pas de se dire qu’il y avait une occasion ratée entre nous. Je connaissais un pote qui s'était inscrit sur une plateforme des relations extra-conjugales. Je faisais un peu la même chose, sans me l'avouer. De l’autre côté, avec Noémie, tout se passait pourtant hyper bien.
Et un soir, j’ai craqué. Nous avions parlé d’aller au cinéma ensemble avec Léna à différentes reprises par message. Le deal entre nous était qu’il ne devait évidemment rien se passer de sexuel, tout en ayant évidemment envie de franchir les limites. Au lieu du cinéma, j’ai rejoint Léna directement chez elle pour quand même regarder un film. Pire idée évidemment. Je ne sais pas si j’ai cru un seul instant qu’il n’allait rien se passer.
J’arrive chez elle, elle m’accueille dans une longue robe en soie violette, le dos complètement nu, la robe décolletée jusqu’à l’orée de ses fesses. Mon excitation monte d’un coup. À son sourire en coin, je devine qu’elle l’a fait exprès. Après tout, elle n’a rien à perdre, elle est célibataire, elle ! On s’installe sur son lit, puis sous la couette, parce qu’on a un peu froid. Je suis en caleçon dans le lit de Léna, c’est n’importe quoi mais carrément trop tard !
On s’apprivoise du regard, je ne me souviens même plus du film qu’on a regardé et elle me souffle à l’oreille : « Si je t’embrasse sur le coin des lèvres, ce n’est pas si sexuel que ça, si ? ». Je lui emboîte le pas. Je pose mes lèvres sur le coin des siennes. Je bande déjà comme un fou ! Elle me rend ce demi baiser, puis nous repoussons progressivement les limites jusqu’à ne plus en avoir du tout.
Nous avons fait l’amour plusieurs fois cette nuit-là. C’était aussi bien que je me l’étais imaginé, aussi bien que dans nos sextos durant les semaines précédentes. J’ai dormi chez elle, nous avons refait l’amour le matin puis je suis parti en lui disant qu’évidemment je ne la reverrai plus. Pour moi, le fantasme était assouvi et je pouvais enfin me concentrer sur mon couple avec Noémie, même si je sais que c’est hyper lâche et qu’elle l’a mal pris. Je suis aujourd’hui toujours en couple avec Noémie et n’ai jamais reparlé à Léna. Elle m’a écrit une fois mais je ne lui ai pas répondu.