Couvre-feu et coronavirus : les clubs libertins en voie d'extinction ?
Certains clubs libertins avaient réouvert leurs portes depuis juin, considérés – contrairement aux boîtes de nuit – comme des salles de sport. Le couvre-feu, mis en place à compter du samedi 17 octobre 2020 à Paris (IDF) et dans 8 grandes métropoles, vient mettre un nouveau coup derrière la tête des propriétaires. Les coquins ou curieux se sont eux réfugiés sur les portails en ligne, qui ont vu leur trafic exploser. Le point sur le situation du Covid-19 pour les clubs libertins.
[maxbutton id=”87″]
Sommaire >
Le couvre-feu, nouvelle mesure cauchemar pour les clubs libertins
Ils pensaient le plus dur derrière eux, et ont certainement appris avec un certain désabusement la nouvelle. Déjà lourdement impactés par le Covid-19, les propriétaires de clubs libertins à Paris, Lyon ou encore Montpellier vont encore devoir ronger leur frein avant d'envisager une réouverture progressive.
Appelé par l'Etat de 21h à 6h du matin dans huit grandes métropoles placées en zone “écarlate”, le couvre-feu réduit encore à néant les chances pour les lieux libertins d'envisager une réouverture avant au moins 4 semaines (mi novembre). Un temps autorisés à reprendre une activité, sous réserve de fermer le “coin câlin” et la piste de danse, les clubs libertins n'ont désormais plus rien à se mettre sous la dent.
Beaucoup de clubs libertins, accablés par le Covid-19 et les mesures intenables, ont pris la décision de fermer leurs portes. Temporairement ou définitivement, l'avenir le dira au cas par cas…
90% du Chiffre d'Affaires des clubs est réalisé entre 21h et 6h du matin. Or le gouvernement l'a rappelé : ce couvre-feu, appliqué pendant 4 semaines minimum, pourrait être maintenu jusqu'à la fin de l'année.
[maxbutton id=”87″]
Covid-19 : sale temps pour les clubs libertins
Si les clubs libertins – placés dans la catégorie des “clubs de sport” – ont eu un peu plus de chance que les boîtes de nuit, leur avenir s'inscrit tout de même en pointillé.
Il y a d'abord le cas des lieux placés en zone de couvre-feu, en Ile-de-France et dans 8 grandes métropoles (Grenoble, Lille, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse). Ceux-là peuvent définitivement tirer un trait sur leur activité au moins jusqu'à la fin de l'année. Tous les autres subissent eux de plein fouet les dommages collatéraux du Covid-19, invisibles et impossibles à dédommager.
Les problématiques liées au Coronavirus sont plus inquiétantes pour les clubs si l'on prend un peu de recul, pour voir le long terme :
- Anxiété et climat de méfiance général
- Absence de clients étrangers, représentant jusqu'à 40% de la fréquentation dans certains clubs libertins parisiens
- Mesures de distanciation difficilement applicables
- Développement des solutions en ligne (réseaux libertins)
On comprend bien qu'au-delà des clubs situés à Pairs ou dans les huit villes, beaucoup d'établissements libertins n'ont quasiment plus aucun avenir à long terme. Un certain nombre ont d'ailleurs déjà fermé boutique, comme nous l'apprend cette enquête de France3 sur les clubs libertins face à la crise du coronavirus.
Coronavirus : les libertins se consolent en ligne
Les adeptes du libertinage ou simples curieux ont pris de nouvelles habitudes. Le site Wyylde enregistre par exemple une augmentation significative de son trafic depuis l'apparition du Covid-19.
Confortés par les avis Wyylde, unanimement positifs, la plupart des amateurs de libertinage se contentent désormais de plaisirs partagés via tchat, webcam ou simple visionnage de vidéos. Les lieux libertins ont en réalité été remplacés par les réseaux en ligne.
Inscription gratuite 12 millions de visites /mois 250 000 membres payants (notre calcul) 53% de femmes ou couples Dès 8,32€ /mois |
VOIR LE SITE WYYLDE |
La rencontre libertin 2.0 se passe en ligne
La tendance constatée sur Wyylde est la même pour NousLibertins, numéro 2 au nombre de visiteurs, ou encore n'importe quel site de rencontre libertin un minimum ambitieux. Ce sont plus généralement tous les sites de rencontre qui se frottent les mains.
Le coronavirus n'a donc pas fait que des malheureux sur le plan économique. Il renforce cependant les inégalités, instaure de nouvelles distances sociales entre les personnes, et affaiblit tous les propriétaires d'établissements créant des contacts et liens sociaux. Que l'on adhère ou non à la philosophie, les clubs libertins rendent heureux un bon million de Français. Nul doute qu'une fois l'épidémie derrière nous, tous les libertins reviendront soutenir les clubs. La question est : seront-ils encore là ?