Célibataire et heureux, c’est possible ?
L’image du vieux garçon ou de la vieille fille est encore bien vivace dans les esprits, malgré les transformations de notre société. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre le célibat durant une période de notre vie. Certains semblent le vivre mieux que d’autres, voire être heureux de leur condition. Pourquoi rester célibataire par choix ? On scrute les raisons des célibattants !
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Le célibat : choix de vie ou punition ?
Notre société évolue et pourtant certains paradigmes restent bien ancrés. Qui n’a pas entendu alors qu’il ou elle vit seul/e : « Ne t’inquiète pas, tu vas rencontrer ton prince charmant /la femme de ta vie » ? Comme si le fait de vivre seul était une aberration. Pourtant, depuis le 19 ème siècle, nous ne manquons pas de modèles qui semblent avoir bien vécu cet état, malgré le poids social.
A commencer par Jo, la plus rebelle des quatre filles du docteur March. Dans la dernière version portée à l’écran par Greta Gerwig, l’héroïne assume son célibat pleinement. Certes, elle incarne les valeurs du féminisme et de l’indépendance, mais défend ses choix très avant-gardistes pour l’époque. Le mariage, très peu pour elle. Elle préfère se consacrer à sa plume et ses ambitions professionnelles.
Un choix de vie parfois lourd à supporter socialement
Cette image de la célibattante défendue par des héroïnes de série télé comme Samantha Jones dans Sex and the City s’oppose à celle de Bridget Jones, désespérant de trouver chaussure à son pied.
Selon un sondage effectué, 38% des femmes de plus de 18 ans ne sont pas mariées (ni divorcées, ni veuves) contre 44% pour les hommes.
Un choix qui n’évite pas la pression sociale qui pèse sur eux au quotidien. Vivre seul semble toujours anormal, alors que beaucoup de célibataires se disent heureux.
Ils entretiennent des relations sociales, sont fréquemment entourés d’amis, participent à des manifestations sportives. Ils ne vivent pas retranchés dans leur tour d’ivoire. Être célibataire à 25 ans pour une femme est devenu banal. Les études se terminant de plus en plus tard, on n’a pas forcément envie de se projeter dans une vie de couple immédiatement. Et qu’on le veuille ou non, difficile de faire mentir les statistiques.
46,7 % des couples divorcent dans les 5 premières années de mariage en France. Un chiffre stable depuis 2000 qui va de pair avec les statistiques sur l'adultère, plutôt étonnantes. Que l’on soit marié, en couple ou pacsé, on connait (presque) tous, un jour, une période de célibat importante.
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Pourquoi rester célibataire par choix ?
Pour ceux qui vivent le célibat comme un mode de vie assumé, c’est souvent l’occasion de vivre sans contraintes. Souvent, on trouve à l’origine de ce choix une rupture douloureuse, la peur de revivre une telle déchirure, une volonté farouche d’indépendance. Cela peut correspondre à une période de vie où on choisit aussi de faire le point sur ses objectifs de vie, sans pour autant vivre en reclus. Le célibat est tellement tendance que les voyageurs solos sont en constante augmentation.
Les agences de voyage courtisent assidûment les célibataires. 33% des réservations enregistrés sur lastminute.com sont prises par des célibataires, adeptes de la philosophie You Only Live Once (YOLO).
Le célibat peut se vivre comme une parenthèse, une période de vie que l’on met à profit pour tourner la page avant d’entamer un nouveau chapitre. Dans ce cas, rester célibataire est une décision assumée et n’est pas un échec ou un renoncement. Célibataire et heureux s’avère possible.
Au fait, qu'est ce qu'un célibataire au juste ?
De nos jours, le célibat est une notion très floue. Elle correspond davantage à un état administratif. Lorsqu’on remplit des papiers officiels, on est forcément marié(e), célibataire, veuf (ve), séparé (e), pacsé (e).
En France, on peut être célibataire et en couple, dès l’instant où aucune formalité administrative n’a été remplie pour modifier ce statut. Au Canada, les autorités reconnaissent les conjoints de fait. Ils ne sont pas mariés ni pacsés, mais vivent sous le même toit depuis 12 mois. La notion de célibat ne revêt pas le même sens d’un pays à l’autre.
Le célibat au masculin moins bien vécu qu’au féminin ?
L’homme célibataire menant une vie de patachon est un cliché qui a la dent dure. Aussi tenace que celui de la femme célibataire assimilée à une vieille fille asociale refusant (entre autres) la maternité. La réalité est tout autre.
41% des célibataires préfèrent être seuls que mal accompagnés, même si 77% d’entre eux le vivent comme une épreuve. Les hommes souffrent davantage de la pression sociale et trouveraient plus satisfaisant la vie en couple, au moins pour s’assurer une régularité de rapport sexuel. Cette tendance s'est encore développée depuis la pandémie du Covid-19, et l'apparition du Corona Cuffing.
Être célibataire et heureux ne sont pas des états inconciliables, mais les attraits de la vie à deux existent. Les périodes de crise, comme les fêtes de fin d’année, se chargent de nous rappeler combien il est plus facile de surmonter les épreuves quand on est soutenu et entouré par l’être aimé. D’autant que vivre en couple ne signifie pas vivre scotché l’un à l’autre. Chaque couple initie son mode de fonctionnement en tenant compte des personnalités de chacun.
Célibataire par choix, un état forcément passager ?
Rester célibataire par choix est une décision prise pour un temps donné dans la majorité des cas. Après, la vie se charge de nous rappeler que rien n’est définitif. Les sites de rencontres sérieux, qui ont pris le pas du “matchmaking”, permettent aux célibataires de rencontrer des personnes qui leur correspondent de plus en plus, en tous points.
Rencontrer LA personne qui nous met des papillons dans le ventre et nous donne envie de rompre avec la vie en solo est vrai pour chacun d’entre nous. Pourquoi rester célibataire par choix quand la vie à deux peut devenir une source d’échanges, de complicité et de bonheur ?
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