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témoignage d'une femme domina pro

Natache nous raconte comment elle est devenue une femme domina à plein temps (témoignage)

Des cuissardes en cuir, des bas résille, un body en latex, un harnais, un fouet. Ces vêtements et accessoires pourraient être la parfaite panoplie de la domina, cette femme dominatrice, parfois « maîtresse » fantasmée. Natacha est domina professionnelle. Elle a accepté de revenir sur ses débuts et de nous parler de son expérience.

Mes débuts en tant que dominatrice, comme une évidence..

Je suis arrivée à Paris il y a quelques années pour faire des études aux Beaux-Arts. Je dessine, beaucoup de nus, et je fais du tatouage. J’essaie désormais d’en faire mon métier et ça marche plutôt bien. Mais aussi, je domine des hommes, et parfois des femmes, de manière professionnelle. Je tire vraiment du plaisir de cette activité et la part de domina en moi fait véritablement partie de ma personnalité. Je ne pourrais pas m’en passer !

Tout a commencé quand j’étais étudiante. J’ai toujours eu une sexualité tournée vers le BDSM, même jeune, sans que je le formule évidemment, parce que quand tu as 16 ans, tu testes seulement des trucs sans mettre des mots dessus. Moi mon truc, c’était la domination. J’aimais dominer mes partenaires, prendre l’ascendant physique et même psychologique. J'ai même traîné dès la maturité sur des sites dédiés aux pratiques SM.

Un de mes trucs préférés était déjà le facesitting. J’aime m’asseoir sur le visage de mes partenaires et me frotter le sexe jusqu’à ce qu’ils aient de la mouille partout et que je jouisse sur leurs langues. J’en ai des frissons rien que d’en parler ! Mais j’aime aussi donner des ordres et attacher mes partenaires. De cette manière, je peux contrôler leur plaisir et leur jouissance. J’aime par exemple énormément jouer avec le sexe de mes partenaires et m’arrêter juste avant l’orgasme et recommencer plusieurs fois la manipulation.

Quand je suis arrivée à Paris, j’avais un petit appart de 18m2 dans le 20ème arrondissement. Je n’avais pas de thune mais j’aimais bien bouger à droite, à gauche le week-end. Au début, je prenais des bus et des covoiturages, même pour faire mes courses ! Mais comme je bougeais quand même beaucoup, c’est vite devenu un sacré budget. J’ai donc passé une petite annonce sur Facebook pour rechercher un chauffeur gratuit. Quand j’y repense, c’était hyper naïf ! Je risquais surtout de faire mouche ou de tomber sur un détraqué ! Ah et j’oublie de dire que sur ma photo de profil Facebook, j’avais vraiment l’air pas sympa, un regard de dominatrice. Je m’en suis rendue compte plus tard.

une femme dominatrice se raconte

C’est alors que Philippe, 42 ans, un type apparemment normal, me répond qu’il est intéressé. Je lui demande, toujours très innocemment, s’il peut me conduire faire des courses en banlieue le samedi suivant. Nos échanges sont cordiaux, le type m’a l’air complètement inoffensif et je le retrouve en bas de chez moi à l’heure que nous nous étions fixée. Le trajet se passe bien, Philippe est sympa mais surtout hyper arrangeant. Je commence quand même à me demander pourquoi il a accepté d’être gratuitement mon chauffeur.

Après les courses, il me reconduit à mon adresse. Il se gare en warning et c’est à ce moment-là qu’il me dit qu’il peut aussi faire le ménage ou répondre à d’autres demandes de ma part. Et là, j’y vais complètement au culot en lui lançant : « Tu feras tout ce que je demande ? ». « Oui maîtresse », me répond-il. Je suis évidemment un peu surprise mais sa réponse m’excite énormément car je sens cet ascendant que je prends sur lui. Avant de sortir de la voiture, sans un regard, nous convenons d’un jour par semaine où il devra se rendre chez moi pour le ménage.

D'une découverte à un “vrai” métier

Quelques jours plus tard, Philippe fait le ménage dans mon appartement, sous mes ordres. Au début, nous en restons au ménage puis progressivement, nous ajoutons des jeux : faire le ménage nu en portant une cage de chasteté, lécher certaines parties de mon corps pour les nettoyer aussi, demander à être puni s’il n’a pas fini dans les temps… Bref, j’ai pas mal d’imagination mais surtout, je me rends compte que j’adore ça ! Pour compléter la panoplie, je commence aussi à m’acheter mes premières tenues de domina. Au début, elles sont certes un peu cheap mais je suis dans mon rôle !

Nous allons de plus en plus loin avec Philippe. Je lui demande notamment d’être un gentil chien à sa maîtresse, je me masturbe devant lui pour l’exciter pendant qu’il porte sa cage de chasteté qui lui serre la bite. Je vois qu’il aime être mon soumis et j’en prends un plaisir certain. J’aime ce rôle de dominatrice et je ne l’ai plus quitté.

Des hommes comme Philippe, il y en a depuis eu beaucoup d’autres, des jeunes, des moins jeunes, qui voulaient tous que je les domine. Des femmes aussi. J’ai dû élaborer un process. La prise de contact se fait sur mes réseaux sur lesquels j’affiche clairement ma casquette de domina, via des événements associés à des pratiques BDSM ou libertines, mais aussi par le bouche à oreille. S’amorce alors une discussion qui m’aide à cerner la sincérité de la démarche de la personne, ses attentes et ses limites. Je vois si on peut mutuellement se correspondre et je fixe un premier rendez-vous si j’en suis convaincue. Quant à Philippe, nos séances SM sont moins régulières mais il vient encore parfois me rendre visite.

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