Démonia est revenue avec une deuxième édition de la Paris Fetish Week les 24, 25 et 26 octobre 2024. Pour faire face au succès de l’an dernier, la Paris Fetish Week a cette fois duré trois jours et des nouveautés ont été ajoutées au programme. Mon petit date vous fait (re)vivre les moments incontournables de cette nouvelle édition.
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Le Fetish Market : une édition augmentée
Avec le succès de la première édition et les 1200 visiteurs accueillis, les deux jours du Fetish Market ont, cette année, été remplacés par trois, dans un espace étendu de la Bellevilloise permettant aussi l’accueil d’un plus grand nombre d’exposants. Et avec les 30 exposants, créateurs et artisans, de cette année (contre 20 l’année dernière), on ne pouvait que trouver son bonheur ! Objets pour l’impact (fouets, martinets, paddles…), godes, plugs, accessoires, lingerie, vêtements, bijoux, de toutes les matières, attendaient des visiteurs ravis, qu’ils soient des fétichistes aguerris, des amateurs de cercles libertins à la recherche d'inspirations pour leurs soirées, ou des petits curieux du dimanche.
L’événement, unique en France, organisé par le leader depuis trente ans dans le domaine du fétichisme et du BDSM Démonia, a également permis de rassembler une communauté toujours enthousiaste à se retrouver et à échanger sur leurs pratiques communes et leurs différences. Comme l’année passée, des artistes de nationalités étrangères étaient présents ainsi que des figures emblématiques du milieu BDSM (Axelle de Sade, Ness Harper, Amaury Grisel…). Fort de leur succès, il y a également eu cette année davantage d’ateliers, notamment éducatifs, mis en place avec un nombre de participants plus élevés que prévu. Preuve de l’engouement du public.
Ces trois jours ont finalement permis à Démonia de réaffirmer qu’il est indispensable de démocratiser et de célébrer toutes les pratiques, fétichistes et BDSM compris, en mettant en avant l’acceptation de tous.tes et en combattant la stigmatisation d’une communauté de manière à ce que chacun puisse s’épanouir dans son identité sexuelle.
Une bonne initiation au BDSM
C’est un véritable retour à l’école que nous proposait Vinacessible, ambassadrice de la deuxième édition de la Paris Fetish Week. Parmi la quinzaine d’ateliers mis à disposition pendant les trois jours du salon, dont des initiations au shibari (cet art japonais du bondage), du sexcoaching, du maniement du fouet, du facerope, du needle play, ou encore de la confection de lingerie en latex, figurait aussi une initiation au BDSM. Histoire de revoir les bases peu importe son niveau.
L’atelier commence avec une décortication minutieuse des initiales BDSM avant d’explorer les notions clés autour de ces pratiques, comme celles de consentement ou de safeword. Enfin, un temps d’échange avec les participant.e.s était également prévu.
Pour parfaire l’ambiance salle de classe, bureaux d’écoliers d’une autre époque, feuille blanche, tableau et la maîtresse (et son soumis) attendaient les participant.e.s. Pas de contrôle toutefois, ni de coup de règle en cas de bavardages. Dommage ?
Des performances toujours au niveau
Vous n’écouterez plus jamais pareil l’Ave Maria après avoir vu la performance de Mère Dragon. La performeuse aux multiples talents – danseuse professionnelle de pole dance, cracheuse de feu et créature de la nuit – proposait un show hypnotique, aussi sensuel que technique, parée d’un superbe costume de nonne en latex, sur le célèbre thème de Gounod. A la fin du show, nous avons presque eu envie de nous convertir…
D’autres performeurs étaient également attendus tel que le dominant professionnel Master Wolf, accompagné sur scène par ses soumis.e.s, qui a proposé une performance pyrotechnique impressionnante, utilisant le corps de ses soumis.e.s, préalablement enduits d’une solution protectrice, comme surface inflammable. Confiance plus que jamais requise. A la fin du show, nous n’avons constaté aucune brûlure et avons pu reprendre notre souffle.
Une nouveauté : une croisière Munch & Play
Parmi les soirées proposées autour du Fetish Market, vous pouviez cette année embarquer pour une croisière hors du commun : un Munch. Ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, il reprend le même principe que les apéros Meetic, en regroupant des personnes intéressées par la sexualité kinky, fétichiste et BDSM pour qu’elles puissent se rencontrer et discuter entre elles de leurs pratiques en toute liberté.
L’embarquement dans la péniche se faisait au 4 Quai Saint-Bernard dans le 5ème arrondissement, cocktail dînatoire compris, et se poursuivait par une Play Party afin d’expxflorer davantage (ou non) les liens créés pendant le Munch. Un environnement dédié à l’exploration BDSM permettait les jeux de toute sorte et de varier les plaisirs pour participants expérimentés ou novices.
L’incontournable Nuit Démonia
L’année dernière déjà, la Nuit Démonia avait été le clou du spectacle en étant à la hauteur de ses ambitions : inviter les participants à se perdre dans les enfers du désir et de l’exaltation. Nous nous étions perdus aussi. Pour cette nouvelle nuit, Démonia a investi le Solum, anciennement Faust, en le parant d’allures BDSM et démoniaques (soirée d’Halloween oblige) pour accueillir les 1300 participants ayant répondu présents.
Des performances impressionnantes (notamment la suspension corporelle) et des espaces de jeu, bien que restreints, ont accompagné toute la nuit des fétichistes plutôt aguerris à l’exercice. Il fallait parfois avoir le coeur bien accroché. Quoi qu’il en soit, Démonia rappelle sans conteste qu’elle est l’une des plus grandes soirées BDSM et fétichistes internationales et qu’elle a encore une fois bien respecté son thème cette année : une plongée dans les abysses de l’horreur.